Analyse des dégâts biologiques du bois de construction

Analyses mycologiques et entomologiques par microscopie photonique

L'analyse optique indispensable à l'identification de l'espèce d'un champignon

Une catégorie de champignons, de par leur pouvoir enzymatique développé, sont capables de décomposer la matière organique morte et d'assimiler par saprotrophisme les produits ainsi désagrégés. Pour ceux utilisant comme support nutritif le bois , nous parlons de champignons saprotrophes ou champignons xylophages (xulon) "bois" et (phagein) "manger") : se nourrissant de bois.
Ils évoluent et croissent sur tous types d'essences dont le bois de construction en provoquant des dommages parfois considérables aux structures, ceci en toute discrétion.

Le plus redoutable est Serpula lacrymans - Wulfen, (la Mérule) responsable de la pourriture dite "cubique".
Seul un examen en microscopie optique à fort grossissement (500, 1000, 2000x) permet de distinguer la différence structurelle des hyphes (filaments) entre Serpula lacrymans (mérule) et Leucogyrophana, ou même Serpula himantioïdes  (Mérule sauvage) dont la contexture hyphale à l'oeil nu est très proche d'une espèce à l'autre, même pour un professionnel aguerri.

Les dégâts occasionnés et ses conséquences économiques sont sans communes mesures entre ces espèces de part les traitements à appliquer, d'où l'importance d'une identification précise qui ne peut être réalisée qu'en laboratoire.

C'est ainsi que fût créé en 1992 "Termites-analyses"  basé sur l'identification des pathologies biologiques du bois de construction, ceci grâce à l'observation par microscopie photonique.

Le laboratoire traite des échantillons provenant de l'ensemble du territoire Français ainsi que de la Corse. 

Ses prescripteurs sont principalement des professionnels du diagnostic immobilier, des experts immobiliers & experts Judiciaires, des architectes, maîtres d’œuvres, entreprises de traitement du bois, et bien entendu, des particuliers.

Nota : 
Serpula lacrymans (Wulfen), la mérule pleureuse, concerne plus de 27% des échantillons de champignons identifiés, toutes régions confondues. Si la moitié Nord de la France est particulièrement concernées, de nombreux cas ont également été identifiés sur l'ensemble du territoire National et même de la Corse.
A quoi sert un examen par microscopie optique ?

Chaque champignon possède des caractéristiques morphologiques qui lui est propre.
L'examen en microscopie optique associé à différents réactifs permet de distinguer la constitution du système hyphal, savoir s'il est monomitique, dimitique, trimitique, astéritrimitique, bouclé ou non, septé, ampouilé, incrusté..., l'aspect et la dimension des spores, si elles sont amyloïdes, dextrinoïdes, iodo-négatifs, globuleuses, ovoïdes, hyalines, verruqueuses, échinulées, oblongues-subcylindriques... 

Ces données sont indispensables à identification de l'espèce.

La mérule (Serpula lacrymans) par exemple possède un système hyphal dimitiques (2 sortes d'hyphes; génératrices bouclées  2-5 µm et squelettiques hyalines de 2,6 µm, de spores de  (8)9(11) x 4,5(5,5) µm en moyenne. 

Ces caractéristiques sont différentes d'autres champignons, comme les Leucogyrophana dont l'aspect visuel très proches pourrait porter à confusion mais qui possèdent pour ces derniers un système hyphal monomitique, des spores de dimension plus petites, différences indécelables sans l'aide de la microscopie.

La mérule sauvage (Serpula himantioïde), tout comme Serpula lacrymans, contrairement à ce que l'on peut voir parfois ici ou là, possède également un système hyphal dimitique , ainsi que des spores de dimension très proches, voire semblables d'aspect à Serpula lacrymans, mais de couleur légèrement plus orangée.

Identification en laboratoire des "parasites" du bois.

  1. Norme NF P 03-200 (Mérule) et insectes xylophages,
  2. Norme NF P 03-201 (Termites).

CHAMPIGNONS

La nouvelle norme NF P 03-200 impose aux diagnostiqueurs des précisions supplémentaires dont la mauvaise appréciation peut engager gravement leur responsabilité.


Extrait de la nouvelle norme NF P 03-200 §6, page 13

"Lorsque l'appareil végétatif ou reproducteur est apparent et caractéristique, indiquez la nature du champignon (nom vernaculaire, genre)"


Il est impossible de déterminer le nom vernaculaire et le genre d'un champignon saprotrophe sans l'identification d'un laboratoire.


Outre les connaissances en biologie fongique nécessaires, cela nécessite techniquement un matériel microscopique performant, voir très performant, offrant des possibilités de grossissements des fragments d'échantillons, parfois jusqu'à X2 500 lorsque nécessaire. 


L'étude est menée sur l'aspect du champignon et des désordres occasionnés, mais également sur les caractéristiques physiques des sporophores et (ou) du mycélium, (monomitique, dimitique, trimitique), formes, couleur, aspect, hyphes végétatives, squelettiques, génératrices...). Les spores lorsqu'elles sont présentes sont soumises à la sensibilité aux réactifs, l'étude de leurs couleur (hyaline ou non), leurs dimensions (de 3 à 18 µm couramment), ainsi que les éléments fongiques fertiles permettent l'identification précise de l'espèce, soit environ plus de 80 espèces de champignons courantes.

 INSECTES

Services d'analyses étendus, du termite souterrain ou dit "de bois sec " établis sur l'aspect surfacique du bois dégradé, de la dimension des galeries et trous de sorties ou du dimensionnement des vermoulures.


Dans le bois de construction, les insectes les plus couramment rencontrés sont :


  • les lyctus, 
  • le charançon, 
  • la petite vrillette, 
  • La grosse vrillette
  • Les vrillettes des livres
  • le capricorne des maisons
  • L'hespérophane
  • L'abeille charpentière
  • Les fourmis charpentières
  • Le termite souterrain
  • Le termite de bois sec
  • ...(liste non exhaustive). 

Chaque insecte rejette une vermoulure caractéristique à son espèce, c'est sa signature.


L'identification peut également être réalisée à partir d'insectes en bon état de conservation.



Traitement et conseils

Il a été établi 2 référentiels pour l’éradication des champignons xylophages par méthode chimique, il s'agit de : 

1. FCBA DQ Cert. 16-310
2. QUALIBAT 1532

La norme EN 14128 établie en 2004 concerne l’éradication des champignons saprotrophes par la méthode à air chaud. 
Le traitement est une opération techniquement complexe, elle doit être confiée à des professionnels titulaires d'une certification utilisant des produits agréés.

Certification et qualification ne sont pas obligatoires pour exercer l’activité de traitements, elle sont cependant un gage de qualité.
LOIS ET OBLIGATIONS (extraits)
MERULE - La Loi ALUR 2014-366 du 24 mars 2014 impose au locataire ou propriétaire, l'obligation en Mairie de déclaration  du foyer infesté par la Mérule.

Pour le propriétaire, la déclaration obligatoire en mairie par les occupants (locataires, propriétaires ou syndics de copropriété si la mérule est située dans les parties communes)...
pour l’opérateur en diagnostic, l’obligation d’information sur la présence d’un risque de mérule en cas de vente d’un bien immobilier situé dans une zone concernée par l’arrêté préfectoral,

TERMITE - LOI no 99-471 du 8 juin 1999 tendant à protéger les acquéreurs et propriétaires d’immeubles contre les termites et autres insectes xylophages.
"Dès qu’il a connaissance de la présence de termites dans un immeuble bâti ou non bâti, l’occupant de l’immeuble contaminé en fait la déclaration en mairie. A défaut d’occupant, cette déclaration incombe au propriétaire..."

Horaires d’ouverture

Du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14 à 17h30
EXPERTISES DES PATHOLOGIES BIOLOGIQUES DU BOIS DE CONSTRUCTION - ETUDES - DIAGNOSTICS - FORMATIONS 
EXPERT DE JUSTICE PRES LA COUR D'APPEL DE NÎMES
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